Il aura fallu deux jours, 23 heures, 47 minutes et 6 secondes à Lady First III de Jean-Pierre Dreau et avec à son bord le Français Nicolas Berenger, déjà victorieux de l’épreuve en 2018 (avec Tonnerre de Glen) pour parcourir les 480 milles qui séparent Palerme en Sicile de Monaco.

Une heure et une poignée de minutes plus tard, un autre Français venait à jeter l’ancre dans la YCM Marina avec l’arrivée de Dominique Tian sur Tonnerre de Glen suivi des Italiens de Carbonita. Des résultats qui ne viennent pas pour autant perturber le record détenu depuis 2015 par le maxi de 100 Esimit en 47 heures, 46 minutes et 48 secondes.

LADY FIRST III

Cap à l’est pour option gagnante

Dès le départ donné vendredi 19 août du Golfe de Mondello, quatre bateaux se sont rapidement dégagés du gros de la flotte. Lady First III, Tonnerre de Glen, Sisi et Carbonita ont tricoté et avalé les milles, s’assurant de distancer suffisamment le reste du peloton avant d’enclencher la vitesse supérieure. Très vite dans ce petit groupe de tête, se sont dessinés des options bien précises.
Alors que les Français Nicolas Berenger et Dominique Tian ont décidé d’aller au plus près de la côte est de la Corse, Carbonita et le Farr 65 autrichien Sisi ont joué une option plus au large…

Option payante pour ce dernier qui s’est engouffré en tête dans les Bouches de Bonifacio. La suite n’a été qu’un ensemble de rebondissements dont les temps forts ont été brillamment gérés par Lady First III qui a décidé de rester au plus près de la côte ouest de l’île de beauté, creusant l’écart avec ses poursuivants. « C’était une édition, disons, plus tonique que ce qu’on avait l’habitude de voir. Les conditions étaient variées, de quoi répondre à toutes les envies » note Nicolas Berenger (Lady Firts III) qui n’en a pas oublié pour autant de souligner l’importance de son équipage « beaucoup sont amateurs passionnés avec de solides connaissances en navigation et quelques-uns sont des marins professionnels comme Pierre Quiroga, vainqueur du Figaro en 2021. Ce bateau est très technique, que ce soit à la barre ou aux manœuvres donc il fallait savoir où mettre les doigts (rires). C’est un super équipage, qui cherche non seulement la victoire mais aussi du plaisir à prendre la mer. » Loin d’être avare en compliments pour ses pairs, Nicolas Berenger a eu un mot à l’égard du plan d’eau monégasque « j’adore naviguer à Monaco. Cela a un charme particulier. Les vents sont quelque peu capricieux mais tout a une logique. »

Jean-Pierre Dréau et son équipage à bord de LADY FIRST III

Arrivée au compte-goutte

Le gros de la flotte étant encore en mer ce lundi, les prochaines arrivées détermineront le second classement qui se compte en temps compensé et qui vise à réajuster les résultats en fonction du gabarit des unités. En tout, c’est une quarantaine de bateaux et neuf nationalités qui se sont engagés dans cette 17e édition.

(c) Photos CIRCO DELLA VELA SICILIA | STUDIO BORLENGHI

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