De la vraie voile, sur un grand bateau !!!

2020. Mon épouse et moi devions participer, avec une association de jazz, dont nous sommes membres, à une croisière en Méditerranée sur un très grand voilier au nom d’un célèbre club. Malheureusement, ou heureusement, la pandémie entraîne l’annulation de cette croisière, ou sa réduction à une portion congrue, sans grand intérêt. Nous sommes donc restés à terre.

L’idée d’une telle croisière m’était tout de même restée en tête, lors que l’an dernier, une promotion pour une croisière sur le Star Clipper apparait dans la “lettre aux membres du club”. Après une visite sur leur site internet, j’ai trouvé une date, fin juillet, et un périple au départ d’Athènes séduisant à bord du Star Flyer.

En contact avec le bureau de Monaco, j’ai pu réserver ma cabine située dans les ponts supérieurs.

Nous voici donc le 30 juillet, vers 15h, au port du Pirée. Sans résultats de tests COVID, prêts à être retestés … négatifs !

Au bureau d’enregistrement, dans le terminal dédié au bateau, un jeune membre d’équipage nous accueille. Charli, seul français et unique francophone du bord nous accompagne dans les diverses formalités d’enregistrement.

A peine montés à bord, un premier cocktail de bienvenue est servi sur la route de notre cabine.

Une fois l’embarquement terminé et les amarres larguées, le commandant du Star Flyer manœuvre seul dans le port, sous l’œil d’un remorqueur se tenant prêt à intervenir.

Après quelques minutes, les hauts parleurs diffusent un bruit sourd, qui devient rapidement la musique du film « Christophe Colomb ». Simultanément, les voiles sont hissées une à une …

Au fond, l’Acropole, illuminée,  s’ajoutait à la magie de l’instant, les gabiers s’affairaient à régler chaque voile, étarquant les drisses puis les écoutes à l’aide de cabestans ou de winchs électriques, mais en bronze, lovant tous les bouts, formant des glènes suspendues aux cabillauds. Ce n’était pas du cinéma : c’était la vraie vie, que nous allions partager, 106 passagers unis aux 75 hommes d’équipage, pendant près d’une semaine.

Le dîner, nous ramena à la réalité : placés à la même table qu’un couple de jeunes italiens (nous n’étions que 9 français à bord, dont 2 enfants), on nous a présenté la carte ; nous ne comprenions pas, tellement il y avait de rubriques et, à l’intérieur de ces rubriques, 2 ou 3 choix. En fait, c’était un peu à l’italienne : un potage, une entrée, un premier plat, un 2ème plat, du fromage et les desserts, avec, pour ceux qui le voulaient, la disponibilité du buffet ! Le personnel de la salle fut irréprochable, jour après jour.