Evrika FR (07) a vécu sur l’OGR (Ocean Globe Race) de frustrants derniers jours, malgré les performances impressionnantes qui ont captivé tant de gens. L’impeccable Swan 65, mené par l’énergique Dominique Dubois, a terminé son tour du monde sous spi à 02:28 UTC le 25 avril, se classant dixième au classement général et à l’IRC pour la quatrième étape. L’équipage, composé de membres de la famille et d’amis, a démontré qu’il était possible de faire le tour du monde comme en 1973, en mangeant bien, en buvant du vin et, comme Dominique aime à le dire, en « vivant le rêve ». Il a souvent plaisanté en disant que naviguer avec ses amis et sa famille était merveilleux, sauf qu’on ne peut pas les renvoyer.
Le voilier français a terminé onzième en temps réel et douzième en IRC pour la première étape. Les résultats se sont améliorés pour la deuxième étape, se classant huitième en temps réel et septième en IRC. La troisième étape les a vus arriver neuvième à Punta del Este en temps réel et en IRC.
Le skipper Dominique Dubois était ravi d’avoir réalisé le rêve de sa vie, même si la pénurie de cigarettes vers la fin de la course aurait pu s’avérer plus désastreuse que les zones de calme.
C’était un voyage extraordinaire. Je suis fatigué, la fin a été si difficile, elle a été trop longue, mais nous sommes ici maintenant et c’est tout simplement fantastique. C’est incroyable. Il me faudra du temps pour réaliser ce que nous avons accompli, mais pour l’instant, je suis très, très heureux d’être ici. Quelle aventure !
DOMINIQUE DUBOIS, SKIPPER DE L’EVRIKA
Mirabelle Frantz, la compagne de Dominique, a parlé de son tour du monde comme d’une expérience inédite en voile avant de quitter Southampton en septembre dernier.
Je suis très fière d’avoir réussi cette grande aventure. J’ai hâte de retrouver un lit qui ne bouge pas et des draps propres qui sentent bon.
S’ESCLAFFE MIRABELLE FRANTZ, LA COMPAGNE DE DOMINIQUE, MEMBRE DE L’ÉQUIPAGE D’EVRIKA
Il semblait à un moment donné que Dominique pourrait ne pas être sur la ligne de départ de l’Ocean Globe Race, mais il a démontré une endurance épique pour préparer le ketch de 1982 à temps pour le départ de septembre à Southampton. Son précédent bateau engagé dans l’OGR, Futuro, avait été endommagé quelques mois avant la course lorsque la tempête Gérard l’avait arraché de son berceau dans un chantier naval. Dominique a ensuite trouvé et acquis Evrika, et a poursuivi son rêve de naviguer autour du monde.
À propos de ce défi, il a admis que cela n’avait pas été facile.
Le plus grand défi a été de devoir tout refaire en quatre mois au lieu de deux ans. Je courais contre la montre. Faire passer le bateau sous pavillon français a été un cauchemar. Il y avait tant à faire et les plans changeaient tous les jours.
DOMINIQUE DUBOIS, SKIPPER DE L’EVRIKA
Un incident s’est également produit au début de l’étape 4 à Punta del Este lorsque Evrika et Triana FR (66), vainqueur de l’étape 3 en IRC, se sont approchés un peu trop près pour être à l’aise, ce qui a conduit Evrika à heurter une bouée de navigation du port avec son beaupré. Le bout-dehors d’Evrika a été arraché, ainsi que le balcon et l’enrouleur, des dommages qu’ils ont réussi à réparer en cours de route, mais cela a ralenti leur progression pendant les premiers jours.