La Drheam-Cup / Grand Prix de France de Course au Large : Bon départ, du match partout !

Communiqué de presse du 15 juillet 2024

Crédit photos : @Alexis Courcoux / Drheam Cup

Le départ de la cinquième édition de la DRHEAM CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE a été donné lundi 15 juillet à 16h30 de Cherbourg-en-Cotentin dans une brise soutenue de sud-est. Au programme des 70 bateaux engagés, deux parcours de 630 et 490 milles jusqu’à La Trinité-sur-Mer, des conditions variées et de belles bagarres en perspective dans les différentes catégories en lice.

Après le calme plat du week-end, le vent a retrouvé de la vigueur ce lundi en rade de Cherbourg-en-Cotentin, avec un tonique souffle de sud-est d’une quinzaine de nœuds qui a permis de lancer le départ de la cinquième édition de la DRHEAM CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE dans des conditions idéales. Les Multi 2000, Class40 et le seul grand monocoque engagé (Akela) se sont élancés à 16h30 sur la ligne mouillée devant le port du Becquet, cap vers une bouée de dégagement puis vers la marque d’Urville, franchie en tête par le MOD70 Drekan Energy (Eric Defert) devant l’ORC 50 GDD (Bruno Jacob) et le trimaran de 50 pieds Rayon Vert (Oren Nataf). Un quart d’heure plus tard, c’était au tour des IRC double et équipage, des Sun Fast 30 One Design et du yacht classique Merry Dancer, plan Fife de 1938, de s’élancer.

Le programme des premières heures de course ? « Une traversée rapide de la Manche avec du vent de 20-25 nœuds qui va vite basculer à l’ouest, répond Christian Dumard, le consultant météo de la course. Ensuite, ça va être du près dans un vent mollissant le long des côtes anglaises et une fin de course très incertaine dans du petit temps. » Au regard de ces conditions, le bateau a priori le plus véloce, le MOD70 Drekan Energy d’Eric Defert est attendu à La Trinité-sur-Mer après environ une journée et demie de mer, le gros de la flotte entre jeudi 18 et samedi 20 juillet.

Au moment de quitter le ponton de Port Chantereyne, Xavier Macaire, tenant du titre en Class40 sur Groupe Snef, s’attendait à une course assez tactique sur les 630 milles du parcours qui attend les Class40 : « Il va falloir profiter de la traversée au reaching, qui va être le moment un peu fun de la course, parce qu’après, on va avoir beaucoup de près, donc peu de bords rapides et engagés, mais pas mal de transitions et de changements de systèmes météo. On va devoir être bien concentrés, réactifs et opportunistes. » 

Sur le papier, Groupe Snef, un des trois scows en lice avec Viranga (Emmanuel Hamez) et Swift (Jack Trigger), apparaît comme le favori en Class40, tandis que du côté des bateaux « pointus », le jeu s’annonce ouvert. « On va avoir un beau match entre pointus, avec des conditions météo assez particulières, confirme Alexandre Legallais (TrimControl). Notre bateau fait partie des plus anciens des anciens, on serait satisfaits avec un top 3. » 

Un match France/Angleterre 
Sur le parcours de 490 milles, la bataille s’annonce particulièrement intense dans les deux catégories les plus représentées, IRC double (28 bateaux) et IRC équipage (16). L’IRC double – la DRHEAM CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE est la seconde des deux manches du Championnat d’Europe offshore IRC double, après Cowes-Dinard – accueille notamment une grosse armada britannique, dont quinze duos réunis au sein du circuit UK Double Handed Offshore Series, lancé outre-Manche pour promouvoir la pratique du double. « Nous savons que les Français sont très forts en équipage réduit, mais on travaille vraiment dur en Grande-Bretagne pour progresser et se rapprocher d’eux. Je pense que nous avons atteint un très bon niveau, cette course va être un bon test pour nous, mon objectif est qu’un de nos quinze bateaux batte les Français ! » sourit la volubile Kate Cope, co-directrice du circuit et engagée sur le Sun Fast 3200 Purple Mist avec Conor Corson. 

Et de citer, à propos des meilleures chances britanniques, Red Ruby (Jonathan McKee/Will Harris) – qui a coupé la ligne trop tôt et écopé d’une pénalité d’une heure -, Zephyr (Simon Toms/Josh Dawson), vainqueur de Cowes-Dinard dans la catégorie, Diablo (Nicholas Martin/Calanach Finlayson), Cora (Tim Goodhew/Kevin Matthews) ou Bellino, mené par Rob Craigie et Deborah Fish, première femme à avoir été élue commodore du prestigieux Royal Ocean Racing Club (RORC). Preuve de l’intérêt des Britanniques pour la DRHEAM CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, le RORC l’a d’ailleurs intégrée à son calendrier et surtout au classement de son championnat annuel, très convoité outre-Manche.

Ce match France/Angleterre, les marins tricolores le prennent également très au sérieux, bien décidés à rester maîtres du jeu. « Il y a une bonne concurrence avec nos amis britanniques, avec des bateaux qu’on découvre, ça va être intéressant », note François Moriceau, skipper de Mary, fidèle de la course puisqu’il a couru les quatre éditions précédentes et qui confie viser « un top 5 ». Objectif de performance également pour le Cherbourgeois Maxime Mesnil, à la barre d’AxeSail by Issartel/Sarbacane, aux côtés d’Hugo Feydit. « Il y a beaucoup de doubles cette année, avec une belle bataille franco-anglaise. Comme on a fait beaucoup de courses du RORC en Angleterre, on les connaît bien, on sait qu’il y a du niveau, mais on pense qu’on peut tirer notre épingle du jeu. »

Charlie Capelle vise le quadruplé, première pour les Sun Fast 30 OD 

Du côté des IRC équipage, si le 54 pieds Teasing Machine d’Eric de Turckheim, récent vainqueur du tour d’Irlande, fait figure de favori, plusieurs bateaux visent le podium en temps réel et compensé, dont le JPK 11.80 Fastwave 6 (Eric Fries), le J122 néerlandais Moana (Frans Van Cappelle), mené par un équipage 100% mixte, le Sun Fast 3600 britannique Black Sheep (Jacob Carter) ou le plan Joubert Stamina Sailing Team (Charlie Ageneau).  En Multi 2000, qui réunit des multicoques assez disparates, du MOD70 Drekan Energy (Eric Defert), plus grand bateau de la flotte, aux « petits jaunes » ACapella Proludic-La chaîne de l’espoir (Charlie Capelle) et Perros-Guirec (Thierry Roger), en passant par les 50 pieds Rayon Vert (Oren Nataf, tenant du titre), GDD (Bruno Jacob), Wellness Training/MG5 (Marc Guillemot), l’enjeu sera la victoire en temps compensé, que vise ouvertement Charlie Capelle, triple vainqueur de la DRHEAM CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE dans la catégorie (2016, 2018 et 2020). « On est le plus petit bateau avec Perros-Guirec, si ça pétole vraiment, on a une chance de gagner car ACapella est très véloce dans le petit temps, et surtout, on sait le régler », sourit celui qui compte six Routes du Rhum à son actif.

Enfin, dans la nouvelle classe des Sun Fast 30 One Design, monotype signé VPLP Design lancé cette année, les huit équipages en lice semblent tous impatients d’en découdre sur la première épreuve qui leur propose un classement spécifique. « On sent bien que chacun a hâte de se confronter aux autres pour comparer les vitesses. Il y a notamment des Anglais qui ont la fougue de la jeunesse, mais peut-être moins d’expérience que nous, c’est sympa de courir contre eux », commente Jean Passini (Numerobis). « Ça fait deux mois qu’on a le bateau, on est là pour continuer à apprendre sur une course super intéressante au niveau du parcours et de la météo, mais on vise surtout un objectif de performance, ajoute de son côté Noa Geoffroy, à la tête de l’équipage cherbourgeois de Collectif Espoir Terre Bleue. On pense qu’on a trouvé les outils pour bien faire avancer le bateau, pourquoi pas signer un podium ? » Réponse en fin de semaine !

PAROLES DE MARINS : 

Oren Nataf (Rayon Vert, Multi 2000) : « Je viens sur la DRHEAM-CUP pour prendre du plaisir, parce que je suis amateur, et si on gagne comme il y a deux ans, tant mieux ! La DRHEAM-CUP est une belle course qui fait partie des rares courses où il y a un peu de distance à faire. Les autres multicoques de 50 pieds seront nos concurrents principaux, on a des performances très similaires, on va essayer de ne pas trop se soucier des autres et de se concentrer sur notre navigation, on verra le résultat à la fin. » 

Frans Van Cappelle (Moana, IRC équipage) : « Moana est un J122 de 2018, dont je suis le propriétaire, on navigue à huit, avec un équipage mixte. On a fait beaucoup de courses de 600 milles : on a disputé la DRHEAM-CUP il y a deux ans, deux fois le Fastnet, la transat du RORC et la Middle Sea Race, on a beaucoup d’expérience, notre objectif est de terminer sur le podium. »

Guillaume Ferey (IziPizi, IRC équipage) : « Notre premier objectif, c’est d’arriver et si possible dans les temps, parce qu’on sait qu’il va y avoir de la molle, ça va être un jeu de patience. On a deux-trois camarades devant lesquels on aimerait bien terminer, comme Vasco, le sistership de notre bateau, et le Pogo 10.50 Polperro. On n’a pas beaucoup rencontré les Anglais, on va regarder ce qu’ils font, en espérant être devant eux ! » 

Thierry Roger (Perros-Guirec, Multi 2000) : « Je navigue sur un bateau qui s’appelle Perros-Guirec parce que le port de Perros-Guirec est en train de s’équiper d’une porte de 12 mètres de large et ils essaient de le faire savoir. C’est un des derniers plans de Nick Newick, le grand architecte de l’école américaine des années 80, construit à Trébeurden en fibre de verre et époxy, on essaie de redynamiser la classe des « golden oldies », car c’est plutôt dans l’air du temps de réutiliser des bateaux anciens, plutôt que d’en construire des neufs. Sur cette DRHEAM-CUP, on est là pour batailler avec un bateau assez similaire au nôtre, celui de Charlie Capelle, qui est très expérimenté et connaît son bateau sur le bout des doigts, si on arrive à faire jeu égal avec lui, on sera contents. » 

Tim Goodhew (Cora, IRC double) : « C’est la première fois qu’on dispute la DRHEAM-CUP, il devrait y avoir une belle bagarre parmi les bateaux d’environ 10 mètres, notamment entre les Français et les Anglais. Il y a un bon niveau des deux côtés, tout le monde se tire vers le haut. Si on arrive à faire dans les cinq, on serait contents, un podium serait encore mieux ! » 

Pierre Bouhanna (Jambo, IRC équipage) : « On navigue sur un J97 de 2016 basé à Deauville, la DRHEAM-CUP va être la plus longue course qu’il ait jamais disputée, on veut terminer et rester le plus longtemps possible au contact des premiers, sachant que tous les bateaux qui sont là sont extrêmement performants. C’est enthousiasmant de participer à de telles courses qui mélangent les bateaux, les amateurs et les professionnels, d’autant que la course est super bien organisée. » 

Alexandre Noël (Fondation Arthritis, IRC double) : « Avec mon co-skipper Damien Lemoigne, c’est une première pour nous sur la DRHEAM-CUP, le projet est de participer à la Cap Martinique en 2026. On est tout récents sur le circuit, on a juste fait La Trinité-Cherbourg. C’est un parcours sympa, le plus grand qu’on ait fait en double, on va avoir toutes sortes de conditions, avec du vent, du jeu le long des côtes anglaises, un anticyclone qui pointe son nez et risque de nous donner du fil à retordre en fin de course. »

COMMENT SUIVRE LA COURSE ? 

La course est à suivre sur la cartographie, actualisée toutes les quinze minutes, disponible sur son site internet, ainsi que sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, X, Linkedin).  Et pour celles et ceux qui souhaitent la courir à distance, elle s’élance elle aussi lundi sur Virtual Regatta. Un tirage au sort entre les 100 premiers permettra de gagner une montre édition limitée DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE offerte par B.R.M. Chronographes, partenaire de la course.

Site internet : www.drheam-cup.com