Cette année encore, le Yacht Club de France s’associe à l’évènement Phare de Saint-Tropez.

Il célèbre l’arrivée à Saint-Tropez de Paul Signac, il y a 130 ans.

Hommage à Paul Signac

Saint-Tropez Couleur Bleu est un évènement unique en France qui allie, Patrimoine, Culture et Environnement. Proposé à notre initiative en 2018 et organisé depuis cinq ans en partenariat avec la Ville de Saint-Tropez, il a pour objet d’habiller le Phare Rouge d’une oeuvre artistique originale et de le transformer, le temps d’un été, en un manifeste de couleur en faveur des Océans. Inauguré cette année le 2 juillet, dans la prolongation du 8 juin, date de la Journée mondiale des Océans, il bénéficie du soutien de la meilleure des Marraines: Maud Fontenoy, surnommée «la vigie du Grand Bleu», femme de convictions et d’exploits qui se bat pour qu’une grande politique de la mer voit enfin le jour.
Cet événement signe là l’engagement de la Ville dans les grandes causes de l’époque ainsi que le nôtre dans la vie culturelle de la Presqu’île. Vie qui ne cesse de se déployer depuis l’arrivée de la première femme Maire de Saint-Tropez, Sylvie Siri, et grâce aux initiatives communes du très actif service culturel et de Michel Perrault, adjoint à la culture, en lien avec de nombreux amoureux de notre village-monde qui sont aussi les fervents défenseurs de son identité historique : celle d’être une Terre d’artistes et de marins.
C’est à ce triple titre d’artiste, de marin et d’homme engagé que nous avons choisi cette année de rendre hommage à Paul Signac dont la ville célèbre l’arrivée, il y a tout juste cent trente ans, à bord de son bateau l’Olympia. Renouant avec nos deux premières éditions, nous avons fait appel au street artiste pointilliste originaire d’Aix-en-Provence, Kan, auquel nous avons proposé une ré-interprétation du tableau fameux de Théo van Rysselberghe, peintre belge, marin et ami de Paul Signac qui avait immortalisé cette arrivée dans une toile intitulée : En mer, portrait de Paul Signac réalisée en 1896 et dont Charlotte Hellman, arrière-petite-fille du peintre dit : « Ce tableau de Théo Van Rysselberghe résume toute la personnalité de son ami Paul Signac, on y voit la détermination, la force tranquille et tout son caractère est bien défini dans cette toile. Il est en bateau, c’est un marin, il est aussi presque à la tête d’une armée navale. Paul Signac est un marin passionné, formé au
canotage par Gustave Caillebotte, il possédera plus de trente bateaux et participera à de nombreuses régates. Ce portrait de Signac est représentatif de leur amitié. »
Cyrille Gouyette, historien de l’art, initiateur en 2018 de l’année Street Art au Louvre, auteur d’ «Une street histoire de l’art» (Éditions Alternatives) sera à nouveau le co-commissaire de cette cinquième édition qui célébrera plus que jamais ce que l’enfant chéri de cette Terre d’audace incarne : L’Amour du Large.

Agnès Bouquet
Fondatrice de l’Opération Saint-Tropez Couleur Bleu
Présidente de Global TV Saint-Tropez


Hommage à Paul Signac, toile réalisée pour l’événement. 15 808 points de peinture acrylique.

Source d’inspiration

De Paul Signac (1863-1935), le portrait le plus inspiré si ce n’est le plus fidèle est certainement celui que fit de lui son ami belge Théo Van Rysselberghe (1862-1926) le figurant « En mer », à la barre de son voilier Olympia. Car Signac est non seulement peintre mais aussi marin, et c’est ce caractère bien trempé d’un homme déterminé, libre et libertaire que retranscrit ici ce portrait singulier. Son gout pour la mer, Signac l’exprime aussi bien en naviguant sur ses flots qu’en les peignant selon cette méthode pointilliste qu’il inventa avec Georges Seurat (1859-1891). Ensemble, ils ont conçu cette peinture à la pointe de la modernité et de la « science de la couleur » qui permet d’envisager le paysage, notamment marin, sous un nouveau prisme. A leur suite se crée une « école divisionniste » dont Theo Van Rysselberghe est l’un des talentueux adeptes. À la mort de Seurat, en 1891, Paul Signac quitte la Bretagne pour la Méditerranée sur son fameux voilier Olympia à la barre duquel Theo choisira de l’immortaliser. Conquis par la lumière de la Provence, Signac se fixe alors définitivement à Saint-Tropez, suivi bientôt par Theo qui s’installe à Saint-Clair près du Lavandou, fréquentant assidument la famille Signac dont il fit nombre de portraits. Bientôt, La Hune, résidence de Paul Signac dominant le chemin côtier, devint ce lieu de pèlerinage vers lequel convergèrent les plus grands artistes, toutes tendances confondues, Maurice Denis aussi bien qu’Henri Matisse ou André Derain. Ainsi Saint-Tropez devint-il le phare de l’art contemporain.


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